La maladie mentale chez les détenues en Afrique subsaharienne est répandue, mais les services psychologiques fournis par le gouvernement sont inadéquats et ne répondent pas aux besoins en soins de santé mentale de ces individus. Selon une étude menée par la Commission pour l’égalité des sexes en 2017, il a été constaté que les problèmes de santé mentale sont fréquents dans les centres de correction pour femmes et qu’elles ont du mal à accéder aux services de santé mentale adaptés.
Les résultats indiquent également que les besoins spécifiques des détenues en matière de santé mentale ne sont pas pris en compte par le département des services correctionnels. En outre, le fait qu’il n’y ait pas suffisamment de professionnels de la santé mentale dans les centres correctionnels est un autre défi.
Voici une vidéo parlant du suicide en prison :
La qualité des services dans ces centres laisse à désirer
La commission a déposé lundi au Parlement son rapport intitulé « Aborder les problèmes de santé mentale des femmes détenues en Afrique du Sud, daté de juillet 2018. Le rapport est basé sur une étude menée dans trois centres correctionnels pour femmes.
La commission a expliqué que son étude reposait sur l’approche qualitative, l’accent étant mis sur les expériences vécues par les personnes dans leurs espaces de confort d’origine. Les participants ciblés pour des entretiens approfondis comprenaient des travailleurs sociaux, des psychologues, des psychiatres, des infirmières, des médecins, des directeurs de centres et des responsables de la direction de la santé du département national.
Le suicide à l’origine des décès en prison
L’OMS a estimé qu’environ 40 % des décès dans les prisons sud-africaines sont dus au suicide. C’est d’ailleurs la principale cause de décès. En 2017, sur les 52 décès signalés par le Département des services pénitentiaires, 24 ont été causés par des suicides.
L’étude de la commission a révélé que les problèmes de santé mentale étaient fréquents chez les détenues et que la dépression était une maladie mentale fréquemment diagnostiquée. Il a également révélé que les détenues ne pouvaient pas être séparées de leurs enfants.